Découvrons une histoire en terres Brésiliennes à travers les yeux d’une jeune voyageuse passionnée de volontariat. Asmae, volontaire de cœur et d’âme, partage avec nous son périple avec AIESEC, une aventure qui va au-delà d’un simple voyage.

Asmae Achbal

D’une simple rencontre sur les bancs d’un amphi à une amitié légendaire : Je vous présente aujourd’hui Asmae… ou « Poufa » comme j’aime bien l’appelé ! Une jeune créative et visionnaire qui ne se contente jamais de suivre les sentiers battus, qui sort toujours de sa zone de confort et des chemins traditionnels, elle est en quête continue du renouveau, une personnalité avec une énergie contagieuse et un grand cœur ouvert pour découvrir « l’autre ».

Étant une personne empathique, le voyage représente pour elle bien qu’une simple escapade, c’est un moyen de se connecter avec le monde et avec l’humain : elle nourrit son âme des liens humains ! J’espère qu’elle vous inspirera comme elle m’a inspiré… et comme elle continue à m’inspirer tous les jours.

Asmae AIESEC

Là où tout a pris son envol !

1. Avant de plonger dans le sujet, dis-nous qui tu es et comment tu as atterri chez AIESEC ? Et pourquoi AIESEC, alors que tu pouvais bien opter pour un voyage touristique classique ?

J’ai eu la chance de découvrir AIESEC grâce à un ami qui était membre de l’organisation. Le concept m’a intéressé quand j’ai découvert que les projets de bénévolat à l’étranger me permettraient de collaborer avec des volontaires venant du monde entier. J’ai adoré le concept et j’ai tout de suite voulu en faire partie. Venant de fêter mes 18 ans, j’étais donc légalement autorisée à voyager seule pour la première fois, et j’étais excitée à l’idée que ce soit mon premier voyage en solo.

2. Peux-tu nous parler de ton moment de déclic ? Qu’est-ce qui t’a vraiment motivé, le projet lui-même ou la destination ?

Bien que la destination soit excitante et nouvelle, c’est aussi le projet qui a retenu toute mon attention. Étant passionnée de photographie et de vidéographie, j’ai opté pour un projet qui consistait à filmer des expériences sociales et à les partager sur les plateformes digitales.

3. Ce n’était pas trop difficile de convaincre les parents ? Un long voyage au Brésil était surprenant pour eux, j’imagine !

Bien-sûr, le Brésil n’a pas la meilleure réputation en termes de sécurité et le projet durait 6 semaines quand même. Mais le fait de savoir que j’allais partir avec AIESEC a rendu la tâche un peu plus facile pour les convaincre, car je serais accompagnée par un organisme sûr et je ne serais pas seule.

Asmae host's family

Une double motivation !

4. Pendant ton séjour au Brésil, tu as séjourné avec des locaux, n’est-ce pas ? Comment as-tu vécu cette expérience d’échange interculturel ?

Je me considère vraiment très très chanceuse, mes hôtes étaient un jeune couple et ils avaient un chien. Nous avons réussi à créer un lien spécial même s’ils ne parlaient pas un mot en anglais, mon niveau basique en espagnol m’a un peu aidé à comprendre ce qu’ils disaient en portugais mais heureusement que Google traduction existe ! Ils m’ont présenté à leur grande famille et ils m’emmenaient même avec eux les week-ends chez leurs parents, je me sentais tellement bien au point que je renonçais des fois à sortir avec les autres volontaires rien que pour faire des programmes avec mes hôtes.  J’avais les meilleurs hôtes ! Nous gardons toujours contact et nous sommes devenus de bons amis : nous n’avons pas la même culture ni la même religion ni la même langue et nous venons de milieux totalement différent… mais nous avons réussi à créer un lien unique, un lien humain !

5. Peux-tu nous parler du projet auquel tu as participé et de tes missions ?

Le projet était de filmer des expériences sociales (personne perdu, distribution des « free hugs » …), l’idée était de capter les réactions des gens dans la rue. Et le cœur de ma mission était de filmer et de monter les vidéos.

6. Quel impact la contribution à ce projet a eu sur toi ?

Grâce à ce projet, j’ai eu la chance d’échanger avec de nombreux habitants locaux, de découvrir leur culture et d’avoir des conversations profondes. Les gens étaient toujours surpris quand je leur disais que je venais du Maroc, la plupart d’entre eux ne savaient pas où c’était, ni à quoi ça ressemblait. Ainsi, j’ai pu être une ambassadrice de mon pays et de ma culture au Brésil, ce qui représentait ma plus grande fierté.

Abbie and Asmae

Une nouvelle perspective… ou une renaissance !

7.Quels étaient les moments forts que tu as vécu durant cette expérience et quelles étaient les rencontres qui t’ont touché ? Nous sommes impatients d’entendre tes histoires !

Le moment fort qui me vient à l’esprit est notre aventure dans les bois. Nous avions décidé de partir en randonnée, moi, la fille russe, les garçons turcs et Izzette du Pérou. Par erreur, nous avons emprunté la piste cyclable, perdant ainsi le réseau téléphonique et notre chemin. Nous avons tourné en rond jusqu’à la nuit, dans l’obscurité et le froid intense. Contraints de passer la nuit dans la voiture, nous avons vécu une expérience à la fois effrayante et amusante. Pour plaisanter, nous avons enregistré des vidéos d’adieux pour nos familles. Le lendemain matin, des coureurs nous ont retrouvés et nous ont indiqué le bon chemin. Malgré tout, nous avons poursuivi notre randonnée, et elle fut MAGNIFIQUE !

Une autre rencontre marquante est : Julia. En plus du lien spécial que j’ai créé avec mes hôtes, j’ai également développé une connexion particulière avec Julia, la fille allemande (c’est ainsi que je l’appelais). Elle m’a confié que je lui rappelais sa jeunesse, nous avons voyagé ensemble, partageant de nombreuses conversations profondes sur la vie. J’ai même organisé pour elle une fête d’anniversaire, bien que j’aie oublié les bougies et que nous ayons dû improviser avec un briquet ! Elle a été très touchée, ne s’attendant pas à ce qu’une étrangère qu’elle venait de rencontrer il y a deux semaines lui prépare une telle surprise. C’était un vrai moment de bienveillance !

8. Asmae, te sens-tu différente ? Est-ce que cela a changé ta vision du monde ?

Oh que oui ! Avant, je pensais que voyager était juste pour s’amuser, prendre des photos et rentrer chez soi. Maintenant, je sais que c’est bien plus que ça : Voyager, c’est avant tout tisser des liens, découvrir la culture à travers les yeux des locaux, et surtout, c’est impacter les autres. À cause de cette première expérience, j’ai complètement modifié mon style de voyage. Je ne cherche plus les endroits parfaits pour Instagram ou les lieux touristiques bondés, je suis toujours à la quête des expériences significatives et des échanges humains. J’ai noué des amitiés que je chéris encore aujourd’hui, et je suis fière que 2 volontaires ont même décidé de venir visiter le Maroc parce qu’ils m’ont connu lors de cette expérience.

9. Si tu avais un message à faire passer aux jeunes, ce serait quoi ?

Lorsque vous voyagez, prenez des journées où vous éteignez votre téléphone et vous vous perdez, discutez avec les locaux, et cherchez des expériences où vous aurez des moments d’échanges sincères avec les autres. Ne cherchez pas la photo parfaite, elles ne feront que prendre de la place dans votre mémoire de téléphone.

J’ai perdu la majorité des photos que j’ai prises au Brésil parce que mon téléphone a été volé. J’ai perdu les photos, mais pas les souvenirs que j’ai créés !

Tu cherches à bien comprendre le concept d’AIESEC ? C’est par ici


2 commentaires

jalal · avril 1, 2024 à 12:25 am

c’est une expérience unique qui a été découverte par un interview professionnel.

Zineb EL HAFIDI · avril 3, 2024 à 1:05 pm

Je te remercie pour ton retour, n’hésite pas à me contacter si tu as d’autres questions !

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